Les Articles 3.II.3°/ et 3.II.4°/ de l’arrêté du 27 décembre 2018 fixent
- des plafonds de température de couleur des sources lumineuses (Correlated Color Temperature – CCT) : <3000K, <2700K, <2400K.
- des plafonds de quantité de lumière amenée sur site (Densité Surfacique de Flux Lumineux Installé – DSFLI) : <35lm/m2, <25lm/m2, <20lm/m2.
Ces plafonds couvrent l’ensemble des pratiques à l’échelle du territoire national. Ces plafonds n’ont pas vocation à être approchés ou atteints en toutes circonstances ; dans chacun des types d’installation (voirie publique ou privée, parcs de stationnement,…) ils constituent une limite ultime.
Un référentiel portant sur ces deux quantités, CCT et DSFLI, est présenté sous la forme des étiquettes environnementales ci-après, applicables à toutes les installations d’éclairage extérieur, éclairage public ou privé.
Étiquette environnementale sur la température de couleur des sources des luminaires – Art. 3.II.3°/
La classe G la plus élevée découle de la prescription <3000K de l’arrêté. 3000K est une valeur élevée qui constitue une dégradation très importante en termes d’impact environnemental (intensité des halos, interférence avec le vivant, toxicité du bleu). En effet, jusqu’ici, le parc d’éclairage extérieur était très majoritairement constitué de sources SHP <2100K.
Les classes intermédiaires, C à F, représentent l’étendue de l’offre commerciale disponible en termes de module LED (exemple de documentation) comme de lampes sodium.
Le parc français actuel appartient très majoritairement aux classes B et C, constitué d’installations d’éclairages dotées de lampes sodium haute pression.
Les classes A et B représentent une offre historique (sodium basse pression au rendement énergétique in-surpassé, à l’impact environnemental minimal, encore présent dans des tunnels éclairés 24h/24h, ou en Belgique, Irlande, Royaume-Uni et Pays-Bas), et une offre émergente en termes de LED ambrée (exemple). Ces classes ont vocation à être envisagées dans des territoires d’intérêt environnemental ou d’observation astronomique, ou dans les cas d’une mauvaise acceptabilité sociale de la lumière blanche.
Étiquette environnementale sur le flux des sources des luminaires – Art. 3.II.4°/
La dotation maximale de 35 lumens/m2 définie par l’arrêté est extrêmement élevée, et ne prend pas la mesure des urgences environnementales. Elle est très au-delà de la plupart des pratiques actuelles ; pour mémoire, les installations lumineuses récentes de la Ville de Paris se situent entre 20 et 30 lumens/m2 (impressions visuelles).
Cette notion de dotation portée par la DSFLI invite à lui affecter une étiquette environnementale.
En effet, l’arrêté au travers de la prescription à 35 lumens/m2, impose un plafond, qu’il n’est nullement nécessaire d’atteindre. Au contraire, la DSFLI appelle à un référentiel en termes de pollution lumineuse. L’étiquette environnementale présentée ci-contre, propose ce référentiel. Les niveaux de l’étiquette suivent une progression géométrique : un facteur constant est appliqué entre chaque classes.
La classe la plus élevée, >25 lumens/m2 est issu du plafond de DSFLI préconisé par France Nature Environnement lors du processus de consultation publique préalable à la publication de l’arrêté.
La classe la plus basse est inspirée des pratiques observées en Allemagne, où des rues en centre-ville de Berlin, dotées d’installations LED récentes, présentent une DSFLI <6 lumens/m2 (impressions visuelles).